Le Blog de Ressources non profit

Change Round Up : l’achat solidaire

    Aujourd'hui, nous n'avons plus de centimes dans nos poches, ou beaucoup moins qu’avant car on ne paie que très rarement nos achats en liquide. Cette petite monnaie avait pourtant une autre destination que la machine à café du bureau, on la distribuait à la quête du dimanche ou aux bénévoles d’association qui demandaient notre soutien dans la rue.

Les achats en lignes ou en carte signeraient-ils la fin de la collecte de fond spontanée?

    Peut-être pas, et ce grâce à l’idée d’une organisation américaine, Change Round Up (arrondir la petite monnaie) qui propose un service aux vendeurs en ligne. Leurs acheteurs peuvent décider à la fin de leur shopping d’arrondir leur facture au dollar supérieur. La « petite monnaie » ainsi collectée est reversée à une association qu’ils choisissent dans une liste proposée par Change Round Up.

L’organisation travaille déjà avec 9 vendeurs en ligne phares des Etats-Unis et près de 29 associations caritatives.

L’idée est simple et astucieuse.

Le Giving Kiosk ou le don en distributeur

    Aujourd’hui, tout ou presque peut se faire à partir d’un distributeur : acheter des billets de train ou un paquet de café à 2h du matin, consulter ses comptes ou ses mails, imprimer ses photos numériques...

    Certes, nous avons perdu en contact : plus de guichetier à draguer à la poste ni de banquier à amadouer avec des larmes stratégiquement versées. En contrepartie, nous avons gagné en disponibilité, en accessibilité.

    D’où une idée simple et « lumineuse » : donner grâce à un « distributeur ». Cette idée nous la devons à Marty Baker, pasteur d’une communauté évangélique à Augusta, Etats-Unis.

    L’objectif est de dédramatiser l’acte de donner, de le rendre facile. Cette simplification passe par une transformation d’un acte solidaire lié à un engagement en un geste du quotidien.
    Il y a déjà le don « caché » dans notre shopping avec les achats solidaires comme sur le site achat du coeur. Il existe aussi, surtout aux Etats-Unis et en Angleterre les dons gratuits avec le principe du Click’n Give. Par un simple clic sur une petite fenêtre, l’internaute donne gratuitement à une association ou une cause. Le don est financé par des sponsors – entreprises, sites Internet, dont les logos apparaissent après le clic. Ce concept a été lancé par le site the Hunger Site que je vous conseille de visiter.

    Le Giving Kiosk ressemble physiquement à un distributeur classique : avec écran tactile et lecteur de carte bancaire. La différence c’est que les utilisateurs ne reçoivent pas d’argent : la somme qu'ils choisissent est créditée sur le compte de leur église. Chaque donneur reçoit ensuite un e-mail de confirmation. Les kiosques devraient rapporter entre 200 000 et 240 000$ cette année, soit près de 15% des ressources de l’église.

Pour plus d’informations, l’article en anglais

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Le Marketing viral : c’est grave Docteur ?

    Tout le monde ou presque s’essaye au viral, mais, en fait, qu'est-ce que "le viral"?

    Cela peut être des mails animés avec des vidéos, publicité ou informations, ou des liens vers les sites d’échange gratuit de vidéos genre YouTube ou Hotmail Video. Le succès d’une campagne virale c’est quand elle se propage d’internaute en internaute.

    A priori, il semble que les facteurs clefs de succès pour une campagne virale soient assez changeants. Globalement, pour qu’une campagne marche, il faut qu’il y ait un déclencheur d’intérêt : l’impertinence, l’émotion, l'humour, la surprise… Le but du jeu étant de faire naître chez l’internaute le désir de transmettre : « regardez ce que j’ai trouvé… »

    Mais il y a des écueils à éviter : le premier, c’est de décider qu’une campagne va être virale ! Elle le devient parce que sa mécanique est bonne, parce qu’elle a atteint sa cible. On ne peut pas forcer les gens, les internautes à transmettre le message, ni même le leur demander. Ce serait un dangereux manque de respect qui pourrait provoquer la réaction inverse. Du viral efficace c’est celui où l’option prédomine : l’internaute choisit de transmettre ou pas. Et c’est ce « ou pas » qui est la clef du succès

C’est ce que met en valeur cette pub virale anti-marketing viral  parue l'année dernière. L’idée maîtresse de cette courte vidéo est de montrer qu’on ne doit pas décider de la viralité d’une campagne. Le message étant : distribuez, transmettez cette vidéo car nous avons décidé qu’elle sera virale.

Vingt ans après...

En 1986, je concluais ma thèse par quelques hypothèses sur l'avenir du tiers-secteur :
-    La professionnalisation du secteur caritatif
-    la montée en puissance du donateur dans les instances associatives
-    La multiplication des instances de contrôles
-    La concentration du secteur

Pour le vérifier, il vous suffit de vous pencher sur le document joint à ce texte !

Vingt ans après, me penchant sur ces prophéties, je réalise que ces intuitions étaient plutôt bien fondées.

D'abord en ce qui concerne l'indéniable professionnalisation du secteur caritatif.
Oui, les associations attirent aujourd'hui des professionnels du secteur industriel et commercial. L'APEC reconnaît même une arrivée toujours plus forte de cadres issus des grandes écoles au sein du tiers secteur.

Second point : la montée en puissance du donateur.
Au couple élu/adhérents s'est substitué en 20 ans le couple donateurs/volontaires.
Les organisations, pour réaliser l'objet social, fonctionnent grâce aux dons des donateurs et mettent en œuvre leur action, grâce à des personnels salariés et des volontaires légèrement stipendiés. Les donateurs ont poussé les organisations qu'ils soutiennent à se doter d'instances de gouvernance : comité des donateurs, charte de déontologie..

Et ces donateurs, dans cet élan de demande d'une meilleure gouvernance, se sont alliés aux médias et aux politiques pour faire se multiplier les instances de contrôle : la Cour des Comptes puis l'IGAS se sont vu autorisées à contrôler les organisations privées du fait de leurs appels à la générosité du public.

Reste la concentration du secteur… non seulement avérée mais s'accentuant. Désormais, 18 associations de solidarité internationale se partagent  80 % des fonds privés et publics.
Et 10 associations et fondations monopolisent les fonds dans le secteur de la recherche médicale. Même chose dans le social et la protection de la faune et de la flore !

J'envisageais même fusions et acquisitions entre associations. Le mouvement est lancé. Dans les cinq dernières années : VSF, Care, Handicap International, participent à cette concentration.

Mais au-delà de ce bilan, regardons vers demain, vers les autres mouvements se dessinant :

-    le passage du statut du non marchand vers le marchand : VVF, UCPA
-    la fiscalisation toujours plus étendue des activités des associations…

A votre avis ?

Antoine Vaccaro
Président du CerPhi, Centre d’études et de recherche sur la philanthropie.
Vice-Président de TBWA \ CORPORATE

Le vision film: une vision de l'avenir?

    Comme toutes les nouvelles organisations, on a dû se pencher sur la question du lancement. Une de nos méthodes, en interne comme pour nos clients, consiste à prendre la température de ce qui se fait avant de commencer à travailler. Ainsi, on se tient à jour des dernières innovations. Mais alors me direz-vous, quelle donc est la dernière tendance en matière de communication corporate ?

    En avant-première pour vous la mode Automne-Hiver 2006 de la présentation d’entreprise : le vision film.

    En un mot, le vision film est un format court - 3 minutes maxi, qui présente de manière dynamique l’organisation. Le choix de la tonalité du message dépend ensuite de l’organisation  en elle-même, de sa vision, de ses missions: on peut faire du purement informatif ou mettre en avant ses valeurs.

    Le vision film a l’avantage principal d’être adaptable à toutes les structures. Ensuite c’est un outil moderne, technologiquement accessible. Une des conditions sine qua none est simplement d’avoir un site Internet où le film peut être mis en ligne. Rien de plus normal qu’à l’heure d’Internet et des technologies des systèmes embarqués, les organisations proposent des formats interactifs et efficaces pour communiquer sur leur identité.

    Un exemple de Vision Film qui nous a plu est disponible sur le site de CDiscount : il faut encore aller le trouver en bas de page à la rubrique « qui sommes-nous » mais il montre bien ce qu’on peut faire avec un petit film !

Des campagnes écolos comme on en voudrait plus souvent

    Les associations sont capables de mettre en place d'excellentes campagnes. En voici trois: une affiche, une campagne de guérilla urbaine et un concours… Toutes aussi créatives les unes que les autres, chacune dans son registre !

    Première association sur les rangs, WWF Brésil pour sa campagne autour de la journée de l’arbre signée « Visualize the urban Forest ». Simple, visuel, évident et donc…efficace.

                                           

    Deuxième campagne, pour les fans du détournement de matériel urbain. A l'occasion du San Francisco’s PARK(ing) Day  (21 septembre 2006), le Rebar Group, formé d'artistes designers activistes et écolos a transformé des places de stationnement en mini parcs avec du gazon, des arbre (en pot) et des petits banc.

                                           

    Enfin, une campagne "spécial jeunes", fruit du partenariat entre MTV et General Electrics (GE) , compagnie d'électricité.

    Les deux entreprises lancent l' "ecomagination challenge" incitant les étudiants à rendre leurs campus plus green. Entre écologie et imagination, ce concours a vocation à faire réfléchir les étudiants sur la problématique du développement durable tout en gardant leur créativité et leur fraîcheur pour avoir des idées neuves ! Une démarche "gagnant-gagnant" qui permet aussi à GE de promouvoir son propre département dédié au développement durable.

                                    

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Apple : un nouvel ennemi pour Greenpeace ?

    Voilà la dernière campagne de Vittel qui semble s'être associé à Apple puisque l'on peut y voir un iPod.

Certes, le nom d’Apple ou d’iPod n’apparaît pas, mais il faudrait être aveugle pour ne pas reconnaître le lecteur mp3 fer de lance du marché.

    Mais tant de notoriété pour Apple n’engendre pas que des contrats de publicité co-brandés. Ainsi, la compagnie s’est attiré les nouvelles foudres de l’association écologique Greenpeace.

    Pendant longtemps, l’association a eu pour bête noire les grands groupes pétroliers et autres pollueurs. Mais depuis le milieu des années 90, ses militants spécialistes du développement durable travaillent auprès des ces entreprises comme consultants, et développent avec elles de nouvelles approches plus respectueuses de l’environnement. Greenpeace n’est plus dans la simple dénonciation mais dans une collaboration éthique efficace.

    Son combat a donc quelque peu évolué et la plupart de ses dernières missions visaient d’ailleurs à dénoncer des comportements plus locaux, par exemple contre la pêche au thon rouge en méditerranée à Marseille cet été.

    Néanmoins, son image de marque reste basée sur un activisme fort et dénonciateur : Greenpeace a donc besoin de se trouver de nouveaux « ennemis » ?

    L'association a ainsi décidé de s’en prendre à Apple, marque au fort potentiel d’amour et de respect via une campagne en ligne dénonçant l'absence de préoccupation écologique de l'entreprise.

    En cherchant à entamer le capital sympathie que la marque a doucement mais sûrement gagné à travers ses iMac et autres iPod, comme toujours, Greenpeace ne tente probablement pas seulement de dénoncer une entreprise isolée, mais de s'attaquer, via une de ses plus grandes icônes, à l’industrie de l’informatique dans son ensemble, grandissant sans trop se soucier de ses déchets.

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